Paris, 1967. Jean-Luc Godard, auteur d'"A bout de souffle", "Le Mépris" et "Pierrot le fou", idolâtré par la critique et les intellectuels, passe du cinéma révolutionnaire à la révolution tout court. N'est-il pas en train de tourner "La Chinoise", plus un pamphlet politique en faveur du maoïsme qu'un véritable film ? Son actrice principale est Anne Wiazemsky, petite-fille de l'écrivain François Mauriac, de seize ans sa cadette. Anne et Jean-Luc se fréquentent depuis 1966 et se marient cette année-là. Elle admire l'originalité, l'intelligence, l'esprit et l'audace de Jean-Luc tandis qu'il aime la fraîcheur et l'admiration d'Anne pour lui. Mais Mai 1968 met leur mariage à rude épreuve. Godard, de plus en plus impliqué dans la révolution, se montre en effet de moins en moins disponible pour sa jeune épouse, ce qui ne l'empêche pas de faire preuve de jalousie. Le génie semble aussi perdre le sens de l'humour.
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