Je me suis intéressé aux films de cette série, non pas parce que je l’apprécie particulièrement, mais justement parce que je n’ai jamais voulu en regarder un. Ainsi, je ne vais pas prétendre ici pouvoir écrire une critique détaillée de ces films, car je ne les ai jamais vus. Cela dit, je considère que ce détail importe peu dans ce contexte, car je ne suis pas là pour discuter de la valeur artistique de ce film ou des autres de la même série. J’entends déjà les critiques qui disent que je ne serais jamais content. Voilà un film qui présente une liste d’acteurs bien diverse et tu te plains quand même. Et bien, à ceux-là, je dis : Je ne suis pas Français pour rien.
Ce genre de cinéma n’a jamais attiré mon intérêt, et je me suis souvent demandé qui pouvait réellement être captivé par de telles œuvres. Pour moi, cela relève plus de la fiction et j’aime mes fictions agrémentées d’effets spéciaux. Cependant, vu le succès rencontré par ce genre de films, il est important, selon moi, de poser certaines questions essentielles. Je suis convaincu que le cinéma est censé relater des événements et des histoires qui restent crédibles, quel que soit le genre, et oui, même en science-fiction, on peut avoir des histoires crédibles. Dans le cas de ce film en particulier, je n’y ai jamais cru. Un père de famille borderline, raciste qui accepte dans sa famille des relations interraciales. Ça ne colle pas trop avec la réalité des choses dans la vraie vie, n’en déplaise aux créateurs de ce film.
Mais je suis hors sujet, ce que je peux apporter à cette discussion, c’est un esprit critique. Cette analyse débute après quelques recherches. Selon Wikipédia, ce film a été produit par plusieurs sociétés :
– Les films du 24
– Les films du premier
– TF1 Films Production
Belga Productions
Parmi elles, Les Films du 24 semblent jouer un rôle principal. Donc, pour aller plus loin, nous allons nous concentrer sur cette société. Puisque nous disposons d’une base de données visant à analyser la diversité dans les films français, autant l’utiliser pour éclairer notre analyse. Mon but est de découvrir si cette entreprise a une vision qui permettrait de faire évoluer le cinéma dans le bon sens, avec plus de diversité, et si tel est le cas, si cette démarche s’inscrit dans une politique globale.
Une question centrale
On peut reformuler le souci ainsi, selon moi : Leur démarche s’inscrit-elle dans une optique de changement sociétal ou cherchent-ils simplement à exploiter des sujets sociaux pour générer des profits ? (Mouahahah, on connaît tous déjà la réponse…) Mais poussons pour en savoir plus. Pour répondre, il est pertinent d’examiner leur filmographie. En me basant sur cette liste, j’ai constaté que la majorité des films produits par Les Films du 24 entre 2015 et 2020 figurent dans notre base de données. Cela représente sept films.
Ce n’est pas énorme, mais c’est déjà représentatif, étant donné que les sociétés de production sortent peu de films chaque année.
Genre: Comédie, DramePlot:
Au cœur du Morvan, Nico, le dernier vétérinaire du coin, se bat pour sauver ses patients, sa clinique et sa famille. Lorsque Michel, son associé et mentor, annonce sa retraite, Nico sait que le plus dur reste à venir. « Ne vous inquiétez pas, j'ai trouvé la relève » Sauf que... La relève, c'est Alexandra, une diplômée 24h/24, brillante, misanthrope, et pas du tout disposée à retourner s'enterrer dans le village de son enfance. Nico parviendra-t-il à la faire rester ?
Genre: Action, Comédie, Crime
Plot:
Nicky Larson, le meilleur détective privé du métier, est appelé pour une mission à haut risque : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l'utilise.
Genre: Comédie
Plot:
Après le mariage heureux de Laure dans Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (2014), la famille multiculturelle des Verneuil, une famille atypique, doit faire face à une nouvelle crise imprévue. Dans un contexte de projets commerciaux ambitieux dans une France en constante évolution, les gendres ethniques - l'Algérien Rachid, le Juif David, le Chinois Chao et l'Ivoirien Charles - envisagent maintenant de s'installer à l'étranger avec leurs charmantes épouses, laissant seuls leurs parents adorés Claude et Marie. Les Koffi vont également avoir une surprise de taille. Les Verneuil vont-ils accepter la situation sans se faire prier ? Et surtout, apprendront-ils un jour à ne plus s'inquiéter et à faire confiance à leurs enfants ?
Genre: Comédie
Plot:
Gaston est embauché comme stagiaire. Avec ses inventions farfelues, il met le quotidien de ses collègues sur des échasses. Notre brillant bricoleur vit des aventures folles avec un chat, une mouette, une vache et le Flat Vid Phone.
Genre: Comédie, Drame
Plot:
Julien ressent une présence hostile derrière lui en permanence. Alex, son fils, apprend qu'Eva, une lycéenne de 17 ans, a oublié de lui dire qu'il allait être père.
Plot:
Loïc Le Tallec n'a jamais été un très bon père pour Yann, qui vient de mourir dans un accident de la route. Effondré, il tente de retrouver l'identité de la personne qui a fait transplanter le cœur de son fils. Il découvre qu'il s'agit d'Hugo, 20 ans
Genre: Comédie
Plot:
Les seniors français s'inscrivent en colonie de vacances.
Tendances observées
Si l’on croit cette analyse rapide et bien incomplète, il semble que la série Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? constitue une exception dans un catalogue de films plutôt conformistes (dans la ligne des films français, disons).
On peux constater cela dit que dans les 7 œuvres présentées, ces œuvres qui contiennent un nombre relativement important de personnes venant de la diversité abordent rarement des sujets de société profonds, ce qui suggère une approche plus commerciale que sociétale. En ce qui concerne les films plus sérieux, il semble encore plus rare d’y trouver une représentation réelle et diversifiée. Je ne sais pas si c’est normal, mais j’aimerais bien voir des personnes issues de milieux divers évoluer dans ces types de productions également. Selon moi et malgré l’impression des médias, toutes les personnes issues de la diversité n’habitent pas qu’en banlieue.
Ainsi, on peut supposer que les films du 24 préfèrent s’en tenir à des productions sécurisées, où le chiffre 11 (en référence au pourcentage de diversité des personnages représentés) semble être une limite tacite qu’ils ne dépassent guère. Bien évidemment, la liste de films ne représente que quelques années et il serait intéressant d’étudier plus en avant cette tendance que l’on a remarquée, mais bien si l’on prend les 2 films qui dépassent les 20 % de diversité dans leurs acteurs principaux, cela représente 28 % de leurs films qui seraient représentatifs de la diversité française.
En somme, leur démarche semble orientée vers des productions visant à maximiser leur public tout en évitant de prendre des engagements trop marqués. Une telle stratégie peut être efficace sur le plan commercial, mais elle reste limitée dans son impact sociétal.
Même si nous faisons notre possible pour ne pas commettre d'erreurs, celles-ci sont toujours possibles, n'hésitez pas à demander une correction et nous ferons de notre mieux pour corriger le plus rapidement